Actualités of Wednesday, 4 July 2018

Source: camerounlink.com

Guerre en Ambazonie: voici les prédictions de Jean Biangue Tinda

La crise anglophone dure et continue de faire des victimes. La crise anglophone dure et continue de faire des victimes.

Nous vous proposons ici de relire ce que l´expert de Camerounlink.com Biangue Tinda Jean avait écrit en Aout 2017 sur la crise anglophone. On aurait pu éviter tous ces morts inutiles. Les camerounais n´ont pas un problème du vivre ensemble entre eux. Jugez-vous mêmes !

Camerounlink.com donne une fois de plus la parole à l´un de ses analystes de l´actualité au Cameroun. Il s´agit de M. Biangue Tinda Jean. Cet ingénieur aide à reconnaitre les problèmes et les solutions pour la nation camerounaise mais aussi le continent noir. Camerounlink.com est content d´avoir pu arracher sa disponibilité une nouvelle fois. On fait le tour des themes chauds de l´actualité´: Mgr Balla, La crise anglophone, les elections en 2018, la can 2019, Boko Haram, Amnesty international, le Fodias...

Camerounlink.com : M. Biangue, nous sommes content d´avoir pu vous convaincre à nouveau de nous donner votre analyse sur les problèmes que traverse notre pays le Cameroun en ces moments. Nous avons une longue liste de problèmes à discuter avec vous.

Biangue Tinda Jean : Bonjour aux internautes de camerounlink.com et à mes compatriotes.

Camerounlink.com : M. Biangue, Commençons par le cas de Mgr Balla qui a été enterré récemment. Quelle est votre lecture de ce drame ? Est-ce un assassinat ou une noyade ?

Biangue Tinda Jean : La mort de Mgr Balla est très déplorable et attristant. Ce qui choque le plus c´est la manière avec laquelle on a essayé de cacher les causes de sa mort. Si le clergé dit qu´il a été assassiné, ça veut dire qu´il a été assassiné. Ils savent très bien de quoi ils parlent. Maintenant la question qui se pose est de savoir pourquoi les institutions d´enquêtes criminelles ont abouti sur la noyade comme cause de sa mort ? Sans donner des détails approfondis dans un contexte social aussi brûlant autour de ce drame ? Tout ceci rend perplexe car faut-il encore arriver dans une situation où on doit enquêter sur ceux qui sont censés faire les enquêtes ? Quel est donc finalement le degré de pénétration des forces malveillantes dans les systèmes politiques et judiciaires de notre pays ? A mon avis c´est ici que nous devrions nous inquiéter le plus. La manière dont le dossier est traité rappelle la manière dont plusieurs dossiers ont été traités dans le passé pour des crimes rituels ou sataniques que l´on voulait à tout prix étouffer. Quel a finalement été la raison de son élimination ? Avons-nous en face de nous un crime rituel ? Une guerre entre des sectes tapies dans l´ombre et possédant beaucoup de pouvoir au Cameroun contre l´église catholique ? Avons-nous en face une guerre d´éthique interne dans l´église catholique ? J´ai bien peur de décevoir les internautes, mais il est fort possible que la vérité ne sorte jamais de manière officielle sur ce dossier sauf si le pape Francois lui-même en personne prend en main le dossier et mette la pression sur Paul Biya. Puisque nous savons tous déjà que notre président ne réagit que sur la pression extérieure sur les dossiers intérieurs qui dérangent.

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Camerounlink.com : M. Biangue, La crise anglophone ne finit pas. Une commission est en place pour le vivre ensemble mais la tension est toujours présente.

Biangue Tinda Jean : La tension ne baissera pas. Celui qui pense qu´il peut jouer avec le temps fait une erreur grave qui aura des conséquences incalculables pour ce pays dans les 24 mois qui suivent. Des analystes ont essayés de conseiller ce gouvernement pendant des mois, moi-même y compris à travers ce media. Moi je vous dis qu´ils nous emmènent directement vers des gros problemes avec ce dossier. Les origines de la crise sont connues. On en a discuté longuement dans ce pays. Vous n´avez qu´à lire mes dernières sorties sur ce site. Les solutions mises en marche par le gouvernement sont certes louables, mais elles ne sont pas les solutions dont a besoin cette crise. Ce qui va se passer et qui est déjà en train de se passer, est la montée en force du concept ambazonien dans les parties anglophones du pays. Toute mauvaise solution de cette crise renforce l´ambazonie. C´est évident pour tout le monde non ? Les solutions proposées par la partie civile, les experts, les anglophones eux-mêmes et même des étrangers n´ont pas été prises en considération. On ne sait vraiment pas ce qui lit les mains et les têtes de nos dirigeants. Je ne les comprends pas. Le concept ambazonien va atteindre le peuple et il causera un nouveau front armé dans la zone. Vous ne pouvez pas contenir tous les anglophones par la police et l´armée. Voulons-nous vraiment qu´une partie de notre territoire soit sous occupation de manière éternelle ? L´occupation militaire ne peut pas être la solution durable de cette crise. Toute occupation emmène des gens libres à se rattacher au premier mouvement de résistance qui les approche et ce mouvement est celui de l´ambazonie. Aujourd´hui le concept ambazonien a déjà gagné une bonne partie de la diaspora d´origine anglophone. Ils sont déjà à la phase prérévolutionnaire. On peut se retrouver soit avec une force armée venant du Nigeria, libérant Bakassi et le sud-ouest pour contrôler le pétrole et payer leurs financeurs étrangers avec cette ressource ou alors des mouvements de guérilla contre la force d´occupation militaire nationale qui comporte en son sein des militaires anglophones qui peuvent basculer devant l´occupation et la maltraitance de leurs frères et sœurs, mères et pères. Qui dit guérilla, dit terrorisme ou méthodes terroristes. En fin de compte, après le front au nord et celui de l´est voilà un nouveau front tout aussi dangereux qui va s´ouvrir. Nous tenons le nord et nous stabilisons la Centrafrique pour atténuer la déstabilisation de la région de l´est. Mais comment allons-nous tenir le front anglophone dès que les premiers actes terroristes vont commencer ? A mon avis, pour résoudre ce problème il faut contrer la montée du concept ambazonien dans les deux régions. Et pour contrer cette montée, il faut utiliser les bonnes armes. Au lieu de l´occupation, il faut emmener les anglophones eux-mêmes à combattre dans leurs villes le concept ambazonien en voyant plus d´avantages à rester dans le concept camerounais. Et pour cela il faut donner à la masse, c´est à dire au peuple des solutions qui les satisfont, sans conditions et immédiatement. Le peuple est le meilleur des alliés contre l ´ambazonie. Le peuple demande la libération des détenus anglophones, membre du consortium et autres? Libérez-les. Le peuple demande la décentralisation ou le fédéralisme. Faites-le. Je sais qu´il existe un risque avec le fédéralisme comme un pas avant la sécession. Mais il faut faire confiance au peuple camerounais. Il n’y aura pas de sécession. La décentralisation ou le fédéralisme peut résoudre les problèmes d´autonomie qu´ils veulent à un niveau satisfaisant qui permettra aux enfants des pauvres de recevoir plus d´opportunités qui sont actuellement bloqués et pris en otage par les élites et leurs enfants. Ceci pour parler des raisons réelles de la crise anglophone. Ils veulent l´harmonisation dans tous les secteurs de la vie publique ? Harmonisez ! N´oublions pas que l´anglais est la première langue mondiale et non le français. Nos enfants gagnent trois fois plus à être calés en anglais qu´en français dans le monde contemporain et celui du futur. En conclusion, je vous informe que la république d´ambazonie est à nos portes et a le vent en poupe. Et c´est le gouvernement et son attitude qui les rend forts.

Camerounlink.com : M. Biangue, Ce problème peut-il avoir un impact sur la CAN 2019 ? Que pensez-vous de cette CAN ? Aura-t-elle lieux au Cameroun ?

Biangue Tinda Jean : La Crise anglophone aura un impact sur la Can 2019. Qu´on le veule ou pas. La question est de savoir quel sera son impact et si cet impact peut être canalisé et amorti. Quand un peuple se lève rien ne peut l´arrêter s´il veut atteindre son objectif. Je vous dis la chose suivante : Si nous entrons dans l´année 2018 sans avoir entamé les trois solutions que je viens de citer pour la crise anglophone, vous pouvez partir du fait que la CAN sera mouvementée, car il n ´existera aucun moment plus propice pour le concept ambazonien pour rendre leur problème encore plus populaire sur toute la planète. Sans oublier les actes de sabotage et de terrorisme. Le gouvernement aura besoin d´au moins un an pour convaincre le peuple qu´il peut à nouveau lui faire confiance. C´est un travail de longue haleine compte tenu la lourdeur administrative que nous connaissons. Il faudrait donc entamer le travail immédiatement. Une fois en route, ce travail permettra d´avoir un impact minime de la crise anglophone pendant la CAN.

En ce qui concerne la Can elle-même, avec l´attitude pour le plus étonnant du président de la CAF, qui est ouvertement entrain de confondre la politique et la gestion du football, je crois qu´il faudrait actuellement d´un miracle pour que cette Can soit laissée au Cameroun. Premièrement, Ahmad Ahmad croit qu´il est entrain de diriger un pays dans lequel il a gagné des élections présidentielles et où il est obligé de réaliser ses promesses de campagne coûte que coûte, de peur de perdre une réélection. Il ne comprend pas que pour diriger une association comme la CAF, il faut du doigté. Il faut tenir compte du développement global des pays africains. Il ne peut pas venir avec des concepts que seulement 10% des pays africains peuvent remplir, qui plus des pays de l’Afrique du nord et penser sérieusement que les pays pauvres vont accepter chaque fois d´aller jouer une Can chez les arabes et non en Afrique sub-saharienne. Il ne fera pas plus d´un mandat, vous pouvez en être certain. Qu´il essaye de faire tomber le Cameroun, la Guinée et la cote d´ivoire. Il verra la foudre des pays de l´Afrique noire lui tomber dessus.

Deuxièmement, Je n´arrive pas à éloigner de moi le sentiment que ce monsieur est un petit esprit. S´il agit de cette manière pour punir le Cameroun d´avoir eu un fils qui s´appelle Issa Hayatou dont il fût le challengeur, il est définitivement petit d´esprit. Car comment comprendre que lui qui est sorti vainqueur d´une élection continue à garder dent à notre pays jusqu´à vouloir nous humilier devant le monde entier ? Faut-il aller jusqu´à ce niveau ? Il est évident qu´il a fait un deal avec le Maroc pour gagner les élections contre Hayatou. Et ensemble avec le président de la fédération marocaine, ils sont en train de faire leur guerre au Cameroun. Le marocain pour avoir perdu la Can 2015 qu´il a refusé d´organiser pour des raisons racistes. Ils doivent faire attention car tout le monde connait et comprend leur jeu. Le Cameroun n´a pas encore réagit parce que nous attendons le point P. Et si ce point arrive, Ahmad Ahmad et le Maroc vont savoir de quel bois se chauffent les camerounais. Je connais mes compatriotes. Déjà vous voyez ce qu´un seul camerounais comme Abdourahman est capable de faire pour faire plier la FIFA. Que pensez-vous que feront 25 millions de camerounais fâchés ? Répartis dans tout le monde entier et occupant des positions stratégiques dans diverses institutions internationales ? Si les experts qu´ils vont envoyer le 20 aout viennent avec des mauvaises intentions ou faire du show sur une décision qui est déjà arrêtée, Ahmad va découvrir pourquoi on nous appelle les lions indomptables.

Camerounlink.com : M. Biangue, Bien avant il nous faudra d´abord gérer les élections en 2018 et ce n´est pas un pari gagné puisque le président Biya veut sûrement briguer un nouveau mandat. Un mot sur ces élections ?

Biangue Tinda Jean : Le président Biya va gagner les élections en 2018. Je pèse mes mots quand je le dis. S´il se représente, il gagne.IL ne faut même pas trop se casser la tête la dessus. Pourquoi ? Parce qu’il est grassement aidé depuis 5 ans par les partis d´opposition au Cameroun. L´unique voie pour faire perdre les élections à paul Biya est et reste la participation des jeunes aux élections. Sans un mouvement en bataille rangée de la jeunesse camerounaise, Paul Biya ne peut pas tomber. Or pour rallier la jeunesse, il faut aller sur le terrain et les réseaux sociaux pour les convaincre de vos idées et les emmener à adhérer à votre mouvement avec comme conséquence immédiate un enregistrement massif de cette jeunesse dans les listes électorales. Or vous savez tous comme moi que c´est à la fin du mois d´aout 2017 que ceux qui voteront en 2019 doivent s´être inscrit dans une liste. Donc vous comprenez pourquoi je dis que ce sont les partis d´opposition qui sont responsables du succès de Biya aux prochaines élections. Ils devaient pendant 4 ans faire ce travail sur le terrain mais surtout dans les réseaux sociaux puisque la police et les sous-préfets les bloquent sur le terrain. Mais qui bloque les partis dans les réseaux sociaux ? Personne. Or tous ces jeunes y sont connectés comme des fourmilles. Seul le jeune Cabral Liibi a eu l´intelligence de savoir ce qu´il fallait faire. Mais seul et en si peu de temps, il est clair que son impact n´allait pas laisser des traces compte tenu des actions ténébreuses qui font que le nombre d´enregistrés n´atteigne jamais 7 millions.

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Camerounlink.com : M. Biangue, Boko Haram revient en force depuis plusieurs mois. Que se passe-t-il ?

Biangue Tinda Jean : Il se passe tout simplement que Boko Haram s´est réorganisé et a consolidé ses armes pendant la trêve observée par la force mixte internationale. Comprenons que la force mixte a poussé Boko Haram dans ses derniers retranchements. Mais pour des raisons diverses, ils n´ont pas fini le travail. Une raison est financière et l´autre raison est l´état de santé du président nigérian, maillon essentiel dans cette lutte. Au même moment Boko Haram s´est constitué une nouvelle équipe dirigeante qui possède des liens plus directs avec leurs chefs au moyen orient. Donc ils ont reçus plus de financement, plus de formation logistique et tactique pour une guerre d´usure et asymétrique. Résultat ? Ils ont eu le temps de revenir à plus de 50% de leur force de frappe et ils repartent de plus belle au combat. Pendant ce temps la coalition est toujours coincé. Buhari n´est toujours pas revenu en action et le tchad est confronté à des problèmes financiers importants. Le Cameroun doit en attendant assurer la protection du territoire sans pouvoir passer dans une action plus intense dans le territoire nigérian dans lequel l´hydre a eu le temps de faire repousser ses têtes. On repart à zéro et tout ceci est énervant parce que des camerounais meurent presque tous les jours comme victimes des attentats.

Camerounlink.com : M. Biangue, Que pouvons-nous faire ?

Biangue Tinda Jean : A mon avis l´un des moyens les plus efficaces pour tenir éloignés les kamikazes est, en attendant une nouvelle phase de guerre totale de la coalition, d´identifier au Nigeria, près de nos frontières des camps de rassemblement et de formation des combattants et les anéantir. Nous devons définir un périmètre sécuritaire en terre nigériane de 300 à 400 km dans lequel il n´existe aucun rassemblement des boko Haram. Et nos soldats auront la mission de sécuriser les entrées sur le territoire camerounais. Dans ce périmètre sécuritaire, nous pouvons faire rentrer les refugies nigérians qui voudrait recommencer leur vie dans leur pays. Ce bouclier devrait alors être plus sécurisé afin que ces populations ne redeviennent pas encore des victimes de Boko Haram. Mais la conséquence de cette stratégie sera que nous n´aurons plus des kamikazes au Cameroun. Mais nous ne pouvons pas faire une action pareille sans l´accord du président et du parlement nigérian. Si c´est bien expliqué, ça devrait passer. Nous avons une bonne diplomatie.

Camerounlink.com : M. Biangue, Nous ne pouvons pas parler de Boko Haram sans parler d’Amnesty International.

Biangue Tinda Jean : Nous devons comprendre que Amnesty International fait son travail. Son travail est de lutter contre les actes de tortures et des blessures des droits individuels. Donc on ne peut demander à Amnesty de ne pas faire ce qui les définit. C´est impossible. Maintenant la question qui se pose est si Amnesty peut facilement pénétrer les zones où vivent les Boko Haram pour quantifier les actes de non-respect des droits de l´homme faits aux victimes. La réponse est sur nos mains. C´est non. Il est évident que ceux qui oseront approcher Boko Haram finiront égorgés. Or lorsque tout le monde sait que Boko Haram est la force du mal et qu´ils détruisent des vies, Tout le monde sait aussi que l´armée camerounaise est l´armée d´un pays moderne qui se respecte et qui respecte les lois internationales. En conséquence, Anmesty a accès à nos prisonniers, nos prisons ou des informations. Il est aussi évident qu´ils vont trouver là-bas des choses que tout le monde ne veut pas voir. C´est un problème qui concerne toutes les armées du monde en commençant par les plus puissantes comme les états unies, La Russie et l´union européenne dans les guerres en Lybie et en Afghanistan. Les armées ont des instruments de torture pour le renseignement. Et c´est le combat d´Amnesty de doigter toute torture. Quelle soit pour une bonne cause (Comme la nôtre pour éviter des actes terroristes) ou pour une mauvaise cause comme Al Kaida et Boko Haram. L´acharnement de Amnesty contre le Cameroun, vient tout simplement du fait que le Cameroun prend sa guerre au sérieux et par là, notre pays est plus actif sur le plan du renseignement et d´exploitation des prisonniers. La question qu´il faut élucider est de savoir si notre armée ne va pas trop loin dans ces actes. Par exemple, est ce que les soldats savent ne pas dépasser la ligne rouge avec les prisonniers ? Vous savez, les enfants que nous envoyons au front sont confrontés directement à la nourriture du diable, à savoir la haine, la tuerie et la brutalité animale. Même s´ils sont formés, ils restent des êtres humains et nous ne voulons pas en faire des fils de Satan et des gens pire que des Boko Haram. C´est pourquoi il faut toujours et toujours vérifier les codes de comportement qu´ils apprennent dans l´armée. Ces enfant iront un jour dans des missions internationales et nous ne voudrons pas entendre qu´ils ont pissés sur les cadavres de leurs ennemis comme l´ont fait des soldats américains au moyen orient. Nous ne voulons pas entendre qu´ils ont violés des femmes et enfants durant leur mission. Pensez-vous qu´un soldat qui commence à torturer de manière sadique fera la différence si cette personne est un boko haram ou alors un camerounais du 28 fevrier ? Il agira de la même manière car il est habitué à le faire. C´est logique non ?

Nous allons vaincre Boko Haram, Nous allons exploiter nos prisonniers pour le renseignement. Mais une fois que cette phase sera terminée, nous allons les garder comme le demandent les textes internationaux parce que nous ne sommes pas une armée de sauvages. Nous sommes une armee qui se respecte et qui est professionnelle. Nous n´allons pas liquidé des prisonniers parce que nous en avons envie. Si nous le faisons, nous ne sommes pas mieux que Boko Haram. Voilà la leçon que nos chefs de guerre doivent tirer du document d´Amnesty International. Arrêtons de nous plaindre et faisons comme les américains. Lançons des enquêtes au sein de notre armée pour étudier les cas cités par Amnesty. Et dans chaque cas, la justice militaire jugera quoi faire avec ces soldats. Soit mieux les former ou les condamner pour crime de guerre. Ça ne va pas démoraliser les troupes. Ca va faire savoir clairement à nos soldats quel est la différence entre eux et les Boko Haram. Ces capitaines seront les généraux de demain et nous ne voudrons sûrement pas de généraux sanguinaires et sadiques à la tête de la protection de la nation.

Camerounlink.com : M. Biangue, vous êtes de la Diaspora. Etiez-vous au Fodias ? Que pensez-vous de cette initiative ?

Biangue Tinda Jean : En soit, le Fodias est une excellente initiative pour regrouper la Diaspora au Cameroun. La diaspora camerounaise est vaste et multiforme et il n´est pas surement facile de pouvoir regrouper tout ce monde, mais on a entendu beaucoup de cas de personnes de la Diaspora qui n´ont du tout été informe sur ce forum. Il y a sûrement un besoin d´optimisation de processus et canal d´information de toute la Diaspora au sein des ambassades et du minrex dans sa direction qui gère les camerounais de l´étranger. C´est une longue procédure. Ceci dit, n’ayant pas participer au Fodias, j´espère que les décisions qui y ont été prises verront une application palpable. Nous souffrons beaucoup au Cameroun du manque de suivi lors des évènements comme celui-ci et j´espère que le Dr Djikam Sanatou et son équipe dynamique pourront faire avancer les décisions prises.